Sainte Famille 2024
Sacrée famille !
C’était plutôt mal parti pour faire de Joseph, Marie et Jésus une sainte famille. Un père qui n’est pas le géniteur, une jeune fille enceinte avant mariage, un enfant qui fuguera à 12 ans, qui rembarrera sa mère (Jn 2, 4), qui détournera l’attention quand elle le cherchera (Mc 3, 33-35). Ce ne sont pas les critères habituels pour qualifier une ‘sainte famille’. Enfin… selon nos critères à nous… mais pas selon Dieu.
Car ce qui fait la sainteté de cette famille, c’est sa confiance absolue en Dieu, en qui chacun se remet tout entier : Marie, dès son OUI à l’Annonciation (Lc 1, 38) ; ce fiat que salue Elisabeth (Lc 1, 45) ; ce fiat quand Syméon lui prédit : « et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » ; son fiat auquel elle restera fidèle jusqu’à la croix.
Il a demeuré parmi nous
Dieu avec nous !
Jour après jour pendant ce temps de l’avent, le Seigneur s’est fait de plus en plus proche… L’avons-nous reconnu ? À travers quels événements ? Sur quels visages ? Dans quels échanges ? À l’écoute de quelles prédications ?
Le voilà, maintenant, devant nous, petit enfant, vulnérable, offert… La Parole éternelle gazouille en notre chair humaine… Approchons… À notre tour de nous faire proches de lui ! Dieu l’avait promis… L’enfant nous est né, le Fils nous a été donné : Dieu a tenu parole… « Le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous*. » Accueillons-le ! Il veut s’installer chez nous. En Jésus, Dieu donne ce qu’il a de plus précieux : sa Parole ! Jésus, à son tour, donnera sa chair en nourriture. Adorons-le !
Ne pas se tromper de Noel
Le pape François exhorte à « ne pas se tromper » de Noël
…
« La machine publicitaire invite à s’échanger des cadeaux toujours plus nouveaux pour étonner. Mais je me demande si c’est là la fête qui plait à Dieu », s’est interrogé le pape, rappelant au passage que « le premier Noël de l’histoire » fut lui aussi « plein de surprises » pour Marie et Joseph…
« Noël apporte des changements de vie inattendus », a relevé François expliquant aux 7 000 fidèles rassemblés Salle Paul-VI que « si nous voulons vivre Noël, nous devons ouvrir nos cœurs aux surprises, c’est-à-dire aux changements de vie inattendus ».
Vous avez un nouveau message
Dans l’Antiquité, ce qu’on appelait un Évangile, c’était un message qui annonçait une visite officielle, la venue de l’empereur. Aujourd’hui, nous avons donc bien un Évangile, une bonne nouvelle : Dieu envoie Jean le Baptiste pour annoncer la venue du Christ, bien mieux qu’un empereur !
Le Messie tant attendu arrive enfin. Nous, aujourd’hui, parmi nos mails, nos notifications, nos flashs infos et ces quantités de messages qui remplissent nos téléphones, nos tablettes, nos ordinateurs, sommes-nous bien prêts à recevoir ce message-là ? Sommes-nous prêts à un message qui n’est pas distrayant, mais qui risque de bouleverser notre routine ? Attendons-nous, espérons-nous vraiment un message de Dieu ? La venue de Dieu pourrait bien nous gêner et finir dans nos spams...
Car le message de Jean le Baptiste n’est pas un faire-part de naissance plein de fleurs et de douceur. C’est un appel à la conversion ! Nous ne pouvons pas recevoir Jésus si nous ne changeons pas nos cœurs, nos habitudes, notre manière de vivre. Soyons honnêtes, il y a du boulot ! Il faut rendre droit le chemin du Seigneur, aplanir les montagnes d’orgueil, d’individualisme, pour laisser la place à Dieu, pour laisser la place à nos frères, en vérité.
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