Fête de la Croix Glorieuse
Le 14 septembre, l’Église célèbre une des sept fêtes du Seigneur au cours de l’année liturgique.
Une fête très ancienne
Cette fête s’enracine sans doute dans la célébration de la dédicace de la basilique constantinienne du Saint-Sépulcre, le 14 septembre 335. La fête de la dédicace, dont la célébration était marquée par des ostensions de la croix, se transforme rapidement en … fête de la Croix glorieuse.
Aujourd’hui
Dans la liturgie actuelle, la fête de la Croix glorieuse se situe au terme d’un parcours spirituel de quarante jours commencé le 6 août à la fête de la Transfiguration. La liturgie offre ainsi comme un « carême d’été » qui permet un cheminement au cours duquel les chrétiens sont appelés à progresser pour entrer dans la sagesse de Dieu. Ces quarante jours, vécus à partir de la Transfiguration du Seigneur, sont l’occasion d’approfondir un aspect essentiel du mystère chrétien.
Que nous apprend le langage de la Croix ? Le bois de la Croix rappelle le supplice du Seigneur et apparaît comme un symbole par excellence du Salut en marche. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, mais en même temps signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, car ce don débouche sur la Résurrection et la gloire. Ainsi, les quarante jours qui conduisent de la Transfiguration à la fête de la Croix, nous incitent à changer notre regard sur la Croix pour y voir le désir de Dieu que « la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort » (Préface).
Au lendemain de la Croix glorieuse, l’Eglise fête la compassion de Marie, Notre Dame des sept douleurs.
Fête de la nativité de la Bienheureuse Vierge Marie
L’année liturgique comporte trois cycles : celui des dimanches, des fêtes en l’honneur de Jésus-Christ et des fêtes des saints. La première grande fête du cycle des saints est celle de la Nativité de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, célébrée le 8 septembre de chaque année.
La fête du 8 septembre est très ancienne. Si elle a été célébrée très tôt à Constantinople et à Jérusalem, elle a pris forme à Rome au VIIe siècle.
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Au plus haut des cieux
Au plus haut des cieux
Samedi 10 juin, la mission Spei Satelles de l’agence spatiale italienne a mis sur orbite à 525 km au-dessus de la terre un satellite contenant une plaque de silicium de 2 millimètres, « sur laquelle ont été imprimées, via des nanotechnologies, les images, les discours et les lectures du moment de prière célébré par le pape François le 27 mars 2020, en pleine pandémie », indiquent les organisateurs. Pourquoi ce choix ? « Ces paroles et ces gestes sont devenus une graine d’espérance qui redonne la vie. »
Cet événement inédit peut nous surprendre ; il peut aussi nous instruire.
Accueillir l’autre sans condition, tel est l'un des refrains du pontificat actuel. Et voilà qu’une parole spirituelle est lancée dans l’espace, au seuil de l’atmosphère en guise de bienvenue, petit clin d’œil qui n’est sans doute pas inutile aux terriens que nous sommes.
Autre conviction : croire et espérer de manière à dépasser l’apparente fatalité de l’ordre établi. Pris dans les filets de « la guerre mondiale par morceaux », selon l’expression de François, l’homme d’aujourd’hui pourrait se penser emmuré par un horizon fermé, le regard écrasé, incapable d’entrevoir un lendemain désirable. C’est cela que la prière urbi et orbi du 27 mars a voulu dénoncer et combattre.
Ce soir-là, seul debout devant la pluie, le pape voulait incarner l’humanité qui croit. Par la foi, l’homme ne peut se résoudre aux horizons clos, car le Christ a fait tomber le mur de la mort ; aujourd’hui encore, il ouvre des brèches.
Enfin, en prenant part à une expérience spatiale scientifique, le pape indique l’aspect universel et désintéressé de sa mission. Il investit une partie de « l’imaginaire collectif », comme le disait Marco Politi, vaticaniste italien, à propos de sa prise de parole du 27 mars 2020. Aux hommes d’aujourd’hui qui tournent les yeux vers l’immensité du ciel, admiratifs des prouesses de l’homme, François fournit l’occasion de se demander en vue de quoi nous faisons cela. Dans la foi chrétienne, le ciel renvoie à la terre. Pour qui voulait, il était possible d’embarquer dans Spei Satelles : via un site dédié, l’internaute pouvait donner son nom. S’il s’engageait à accomplir une bonne action ici-bas en faveur de son prochain, il recevait « une carte d’embarquement ». S’investir dans le lointain n’a de sens que si l’on s’engage auprès de son prochain. Par cette opération, le pape a voulu que cette vérité ne soit pas oubliée.
Arnaud Alibert,
Rédacteur en chef à La Croix
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