Chaque année, l’Église nous offre le temps de Carême comme la grâce à recevoir d’une réconciliation avec Dieu et les autres. Le Carême de l’année C est très marqué par un itinéraire de pénitence et de réconciliation, mais bien plus par la miséricorde infinie de Dieu. Cette Bonne Novelle, les trois derniers dimanches du Carême la célèbrent sur différents registres, alors que les deux premiers dimanches nous invitent à suivre Jésus, manifesté comme le Fils qu’il faut écouter.
Le Carême propose aussi de relire dans l’Ancien Testament l’histoire de l’Alliance. Ainsi nous entendons successivement la profession de foi historique d’Israël, l’alliance de Dieu avec Abraham, l’appel de Moïse, l’entrée en Terre promise et l’annonce d’un nouvel exode. Quant aux deuxièmes lectures, empruntée à Paul, elles jouent le rôle de passerelle entre les deux autres.
Le Carême est donc la proposition d’un mouvement qui trouve sa source dans l’initiative de l’amour de Dieu envers les hommes et nous entraîne dans le sillage de Jésus, figure incarnée d’un Père miséricordieux. Quarante jours nous sont donnés pour entrer dans une dynamique de conversion qui nous conduira à la fête de la Résurrection. Cette conversion, si elle est d’abord spirituelle, engage aussi nos comportements. La prière, l’écoute de la Parole, le jeûne nous conduisent au partage et à la solidarité. Voici le temps favorable pour prendre en compte tous ceux qu’oublient ou méprisent nos sociétés et notre monde. Le Carême est pour nous chemin de vérification de notre alliance, de notre écoute de la Parole, de notre désir de conversion, de notre attention aux pauvres et aux exclus. Alors, en ayant fait en nous la vérité, nous pourrons célébrer Pâques.
Missel des Dimanches 2025