Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

Imaginez une enveloppe dans votre boîte aux lettres. Dans cette enveloppe, une carte avec ces quelques mots : « Jésus-Christ, lors d’un passage dans votre commune, a choisi votre maison. Il vous prie de bien vouloir l’accueillir pour le dîner. »

Passée la surprise et vérification faite qu’il ne s’agit pas d’un canular, je suis sûr que vous vous mettriez vite à l’œuvre pour être à la hauteur de l’événement annoncé : accueillir Jésus lui-même ! Grand ménage et petits plats mitonnés avec amour !

Les Samaritains de ce passage d’évangile n’ont, eux, pas mis les petits plats dans les grands pour accueillir le Fils de Dieu qui annonçait sa venue. Ils ne l’ont pas fait car ils se sont arrêtés à la surface des choses : ils ont réduit ce voyageur qui demandait l’hospitalité à sa nationalité, à sa religion : un Juif n’est pas accueilli en Samarie. Affaire classée. Ils ont fermé leurs portes.

À chaque fois que nous fermons notre porte, nous nous comportons comme eux.

Fermer sa porte ne veut pas dire réfléchir pour savoir si nous pouvons accueillir telle personne ou tel propos. Fermer sa porte consiste à réduire l’autre à une dimension (sa nationalité, sa religion, son âge, son statut social ou son orientation sexuelle) et conclure, en un clin d’œil, que nous n’avons pas à considérer sa demande.

Les cartons annonçant la venue du Christ, nous en recevons souvent. Ne les déchirons pas trop vite, sous prétexte que nous n’avons pas su lire la signature de Jésus. Ne manquons jamais les visites de Jésus.

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Frère Jacques-Benoît Rauscher
Dominicain
Couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon