
Nous sommes comme du sel, pour donner goût à la terre, pimenter le monde et assaisonner la pâte humaine, à condition d’être soluble. Alors attention au dosage, ne ramenons pas notre grain partout tout le temps, trop de gros sel brûle, stérilise et tue ou nous transforme en statue. Souvenons-nous que plus il est fin, plus facilement il se dissout et favorise l’expression des autres saveurs.

Lorsqu’un jeune homme, une jeune femme renonce mystérieusement à la tendresse d’un amour conjugal, à une vie de famille, à une réalisation professionnelle prometteuse, on ne peut parfois s’empêcher de penser : quel gâchis !

Un jeune ami me disait : « Adolescent, on ne m’a pas transmis grand-chose dans l’Église. On m’a dit : "Développe ta foi personnelle" ». Et il m’expliquait : « Mon Père, bien sûr qu’il faut la foi personnelle, mais avant, j’ai besoin de la foi des parents, c’est-à-dire la foi reçue. La foi de conviction ne se développe que sur une foi de tradition. » Il disait ainsi que le progrès de sa foi, c’était la tradition qui se prolonge. Tradition signifie « transmission », et non pas « grenier aux vieilles antiquités ».

Alors que la hausse des baptêmes d’adultes tend à s’amplifier, l’intégration de ces nouveaux chrétiens devient un enjeu majeur pour l’Église de France. De nombreuses initiatives fleurissent dans les diocèses, qui commencent à se structurer, en mettant l’accent sur l’enracinement communautaire et la fraternité.
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