Frère Franck Dubois
Couvent de Saint Pierre Martyr à Strasbourg
Marche !
Quand la tête n’y est pas, et que le cœur n’y est plus, que faire ? Tout s’emmêle… Je voudrais bien prier, mais je n’ai ni le courage ni la force. Le mieux, dans ces moments-là, est de rejoindre les deux disciples d’Emmaüs, pour qu’ils nous enseignent à prier. A prier avec ses pieds. Avancer, un pas devant l’autre, pour mieux faire descendre en nous ce qui coince, pour bercer en silence les soucis cumulés. Retrouver au rythme régulier de la route un peu de cette paix que nous pensions perdue. Qu’importe si tu fuis, un moment, là où tu étais. Qu’importe si tu ne sais même pas où aller.
Fête-Dieu ou fête du Saint-Sacrement : une fête qui affirme et honore la présence réelle de Jésus-Christ dans le pain et le vin consacrés pendant la messe.
Lire la suite : Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ
Les chrétiens sont baptisés "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit". Et lorsqu'ils commencent leur prière, ils se marquent du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu "Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit" : c’est la Trinité.
L’affirmation que Dieu est unique en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux, participant d'une même essence divine et pourtant fondamentalement distincts, comme le Christ l’enseigne à ses apôtres lorsqu’il leur dit "Allez et baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit". "
Il n’y a pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes. "
La Trinité est Une, d’où le mot « Trinité », dérivé de « trois » et de « unité ». Il n’y a pas trois dieux, mais un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Chacune des trois personnes est Dieu tout entier. Chacune des trois personnes n’existe qu’en union avec les deux autres dans une parfaite relation d’amour. Ils sont un seul et même Dieu parce qu’ils n’ont qu’une seule et même nature, une seule et même divinité.
La compréhension de ce mystère divin ne peut être perçue que par la foi. L’être humain ne peut concevoir un Dieu unique en trois personnes. C’est Dieu qui révèle le mystère de son amour par l’envoi de son Fils, puis de l’Esprit saint, le jour de la Pentecôte.
Jésus nous révèle que Dieu est « Père », et qu’il n’existe que par son Père. Et Jésus promet à ses apôtres le don de l’Esprit saint qui sera avec eux et en eux. Ainsi, Jésus nous le fait connaître comme une autre personne divine.
«Nous croyons fermement et nous reconnaissons qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, trois personnes mais une seule substance, une seule nature» (IVe Concile du Latran, 1215).
Jésus vient de partager un dernier repas avec les disciples. Il leur a lavé les pieds et tandis que Judas part accomplir sa trahison, il s’adresse une dernière fois aux disciples rassemblés. Il les connaît, avec leurs forces et leurs faiblesses. Ils se souviendront de ces paroles fortes.
Je suis avec vous
La fête de l’Ascension fixe notre attention sur le retour du Christ au Père et sur son absence corporelle, qu’il s’agisse de son corps terrestre ou de son corps glorieux de Ressuscité apparaissant aux siens. La rencontre du Christ sur une montagne de Galilée marque une étape. En investissant ses disciples de la force de l’Esprit, en les envoyant annoncer la Bonne Nouvelle et baptiser toutes les nations, il établit une continuité entre lui et eux, entre lui et les membres de son corps, même su cette métaphore chère à Paul (1Co 12).
C’est par ses disciples que le Christ se rend désormais présent au monde. Comme il a été habilité par son Père, il les habilite à transmettre ce qu’ils ont reçu de lui. Il ne les laisse cependant pas à eux-mêmes, les introduisant dans un paradoxe que seuls l’expérience et l’amour peuvent « comprendre ».
Dans un hymne composé pour cette fête, Romanos le Mélode (Vie siècle) exprime sous un mode poétique ce qu’ont pu ressentir les disciples et ce qu’a pu leur dire le Christ : « Le Seigneur, voyant les plaintes de ceux qui l’aimaient, les a soutenus comme un père ses fils… : Ne pleurez pas, amis, car ce n’est pas le temps des larmes…C’est l’heure de ma joie…. Je ne me sépare pas de vous : je suis avec vous, et personne ne tiendra contre vous. »
Car, dans l’univers sémitique, être « avec » quelqu’un, c’est être « pour » ce quelqu’un.
Soeur Emmanuelle Billoteau