Je vous salue Marie,
Pleine de grâce,
Le Seigneur est avec vous,
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie,
Mère de Dieu,
Priez pour nous,
Pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Au beau milieu du carême, nous marquons une pause avec la solennité de saint Joseph, l'époux de la Vierge Marie.
Mais cette pause, malgré toute la fête liturgique qu'elle déploie, nous permet d'approfondir autrement notre démarche de conversion, notre retournement vers le Christ Jésus. Et elle le permet en nous montrant très clairement, par l'Evangile de ce jour, que Joseph et Marie, tout saints qu'ils soient, ont dû, eux aussi, se convertir à la nouveauté de cet enfant qui est le leur.
Les parents de Jésus font comme tous les parents : ils s'occupent, font attention de leur enfant même si, parfois, il échappe à leur vigilance. C'est ce qui se passe à Jérusalem la petite famille de Nazareth était venue en pèlerinage avec tout le clan familial. Et ce qui devait arriver, arrive : l'enfant échappe à la vigilance de ses parents. Et les parents ne s'en rendent compte que le lendemain.
Il est remarquable de voir que la disparition de leur enfant unique suscite chez Joseph et Marie, les parents, les mêmes sentiments que ceux qui s'emparent des parents aujourd'hui : panique, branle-bas de combat, affolement général. Comme quoi l'incarnation ne fait nullement échapper aux lois de la nature !
Au bout de trois jours - nous connaissons tous la symbolique de ce chiffre - les parents retrouvent l'enfant. Que fait-il cet enfant ? Oh il n'est ni paniqué, ni conscient du désarroi qu'il cause à ses parents. Il est assis et discute avec des intellectuels : il écoute, pose des questions, donne aussi des réponses qui suscitent l'émerveillement de ces intellectuels.
Ses parents ne s'arrêteront pas sur ce côté « surdoué ». Mais stupéfaits, le mot est de Luc, stupéfaits de l'attitude de leur enfant, la mère dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! ». Donc les parents font preuve d'autorité : ils réprimandent sévèrement Jésus.
La réplique de l'enfant est cinglante et frôle l'impertinence : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. » Voilà la conversion à laquelle la mère et le père de Jésus sont appelés : convertir leur intelligence et leur coeur pour saisir que leur enfant est bien leur enfant tout en étant aussi l'enfant de Dieu. Cet enfant est bien le leur, et en même temps il leur échappe totalement. Autrement dit, à travers l'éducation qu'ils donnent à leur enfant, se trame plus secrètement une autre éducation : celle du fils de Dieu.
A notre tour, comme pour Joseph, comme pour Marie, nous avons à nous convertir à cette réalité humaine et divine : tous ceux dont nous avons de près ou de loin la responsabilité éducative, ne nous appartiennent pas. Ne craignons pas de les perdre un jour. Ils ne sont pas à nous. Et, tôt ou tard, ils feront des choses qui nous déconcerteront.
Père Marcel Dommergue
Joseph, on t’appelle le juste, le charpentier, le silencieux…
Moi, je veux t’appeler mon ami.
Avec Jésus, ton fils et mon Sauveur, avec Marie ton épouse et ma mère,
Tu as ta place dans mon coeur, tu as place dans ma vie.
Prends ma main et conduis-moi lorsque l’ombre et la nuit rendent mes pas incertains.
Toi qui as cherché le Seigneur, toi qui l’as trouvé, dis-moi où il est !
Dis-moi où il est quand les jours succèdent aux jours, remplis de travail et de soucis ou de solitude et d’ennui !
Dis-moi où il est quand l’épreuve et la souffrance sont le pain quotidien !
Dis-moi où il est quand l’espérance relève mon courage et m’invite à avancer avec plus d’entrain !
Dis-moi où il est quand mon coeur veut l’aimer, lui le premier et les autres, avec lui et en lui !
Dis-moi où il est quand on vient près de moi chercher réconfort, amitié et joie !
Joseph, mon ami, toi qui as cheminé à travers les rayons et les ombres, apprends-moi à rencontrer le Seigneur dans le quotidien de ma vie.
Toi, le témoin étonné de l’action de l’Esprit, aide-moi à reconnaître ses merveilles et à lui être soumis.
Toi, le grand attentif aux besoins des tiens, garde bien ouverts mon cœur et ma main
Mgr Léon Soulier, évêque émérite de Limoges (1924-2016)
Seigneur, comme la Samaritaine, je me tiens au bord du puits tout près des eaux profondes, là où Tu demeures sans que j’en aie toujours conscience.
Je puise, je veille, j’espère et j’attends Ta venue dans l’ordinaire des jours.
Alors, des profondeurs où j’ai puisé, crié vers Toi, tant désiré, j’ai vu la source devenir un fleuve d’eau vive.
Ce filet d’eau plein d’espérance, entretenu jour après jour dans l’ordinaire du temps, s’est révélé Promesse de vie éternelle : et voici qu’au pays de la soif, l’eau a jailli et se répand.
Oui, Seigneur, tout en moi exulte et renaît à ta venue, si imprévue qu’elle me surprend.
Veille mon âme, au bord du puits, le Seigneur t’attend et te dit ’’Donne-moi à boire’’.
Seigneur, aide-nous à entrer dans la pureté du jeûne, qui est le salut des âmes,
à te servir dans la crainte, à verser sur nos têtes l’huile de ta bonté,
et à laver nos visages à l’eau de la chasteté.
Nous qui jeûnons dans le corps,
apprends-nous à jeûner aussi dans l’esprit,
à délier tout lien d’injustice, à briser les violences.
Permets que nous donnions du pain
à ceux qui ont faim,
que nous ouvrions nos maisons aux pauvres, qui n’ont pas de toit,
afin de recevoir du Christ
le grand amour.