Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

 

Chrétiens du vingt-et-unième siècle, démocrates et républicains pour la plupart, nous sommes tentés de trouver le titre de Christ Roi désuet et dépassé ! Quel sens peut-il avoir aujourd'hui ?

Une étrange royauté

Elle se démarque des modèles humains passés ou présents...

D'ailleurs, Jésus n'a jamais revendiqué le titre de roi terrestre : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ». Il est venu pour servir, non pour être servi. A Pilate qui le presse de questions, Jésus répond : « Tu l'as dit, je suis roi... » en précisant naturellement de quelle manière, ce qui ne fait qu'accroître la per­plexité du procurateur.

L'évangéliste Jean nous fait percevoir l'aspect paradoxal de cette royauté du Christ en présentant les événements de la Passion comme un cérémonial inédit d'investiture. Jésus est revêtu d'un manteau pourpre ; il est couronné d'épines et assis sur une estrade. La croix est le lieu de l'élévation où Jésus « attire tous les hommes à lui » (Jean 12, 32).

Quelle tentation dangereuse pour l'Église de tous les temps de se compromettre avec le pouvoir politique pour mieux pro­ mouvoir le règne de la religion !

Un royaume de fils

Le Royaume du Christ ne « vient pas de ce monde », mais il est au cœur de ce monde. C'est le Royaume de l'intériorité :"Le Règne de Dieu est parmi vous" (Luc 17, 21). Ce Royaume n'est pas habité par des sujets, des soldats, des fonctionnaires et une cour, mais par des fils.

Les « fils du Royaume », ainsi que Jésus les nomme, sont ceux qui cherchent la vérité, ceux qui prennent son chemin, les bénis du Père, proches de leurs frères.