Le pardon entre frères et sœurs, ce n’est pas très facile. C’est vrai dans les familles, dans la société… et même dans les couvents ! À travers l’histoire de Joseph, la Bible nous donne un magnifique exemple de fraternité qui renaît à partir de la miséricorde.
Retrouvez ici la vidéo de sœur Federica sur la Miséricorde.
https://www.theodom.org/video/genese-misericorde/
Soeur Federica était avocate avant d'être dominicaine de la Congrégation Romaine de Saint Dominique. En 2021, elle vit au couvent de Poitiers.
« Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. » (Lc 3, 16)
Saviez-vous que la parole de Jean-Baptiste au sujet de la sandale de Jésus dont il ne peut dénouer la courroie se retrouve chez Matthieu, Marc, Luc, Jean et Paul ? C’est même le seul verset commun aux cinq témoins.
Pourquoi les cinq ont-ils été frappés à ce point par cette image apparemment banale de la courroie déliée d’une sandale ? Une petite enquête nous apprend qu’au temps de Jésus, les disciples* qui choisissaient de se mettre à l’école d’un rabbin faisaient avec lui cette sorte de contrat : « Rabbin, si tu acceptes de m’enseigner, de mon côté, je m’engage à faire ta vaisselle, ton ménage, ton linge et tes achats. Mais lorsque tu reviendras de pérégrinations, ne compte pas sur moi pour me mettre à genoux et te laver les pieds. En bon juif, je ne veux être l’esclave de personne. »
Tout d’un coup, la parole de Jean-Baptiste s’éclaire. C’est comme s’il disait : « Celui que je viens de baptiser était l’un de mes disciples. Il était “derrière moi”, alors que c’est à moi de devenir son disciple. Or, je n’en suis pas digne. Plutôt que devenir son disciple, je devrais être son esclave, dépendre entièrement de lui, me mettre à genoux à ses pieds. Mais en fait, je ne suis même pas digne d’être choisi comme son esclave, je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. »
Cette image de la sandale nous permet d’être les témoins privilégiés d’une visitation chez Jean le Baptiste. Une immense lumière d’espérance vient l’envahir, une lumière indescriptible : L’Astre d’en haut vient de le visiter. Nous comprenons d’autant mieux pourquoi cette parole de vie a tant frappé Paul et les quatre évangélistes, au lendemain de la résurrection.
* Littéralement : « ceux qui suivent »
Père Nicolas Rousselot, sj
Chapelain de l’église Sainte Ignace à Paris
Les sept dernières paroles du Christ en croix sont rapportées dans les quatre évangiles. Elles ont donné lieu à de nombreux commentaires spirituels et inspiré des musiciens.
Dans cette vidéo, frère Pierre de Marolles, de la province de Suisse, nous montre comment ces ultimes paroles du Christ apportent aujourd'hui encore courage et réconfort.
J’ai reçu une mission – préparer sa venue. Je vivais en sachant que derrière moi venait celui qui était plus grand que moi. Je n’ai jamais voulu prendre sa place. Toute ma joie était de lui préparer un peuple. Pour cela, j’ai traversé l’épreuve du désert, pour cela, je prêchais, pour cela, je baptisais. Je clamais haut et fort notre soif de justice, car je savais que lui, Jésus, apporterait le feu de sainteté et instaurerait le règne nouveau !
Lire la suite : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur