Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

Après une maladie grave, j’ai redécouvert l’émerveillement devant une journée ensoleillée, une nuit qui tombe, un soleil qui s’embrase ou tout simplement une fleur qui éclot. Alors est monté en moi le désir de louer le Seigneur pour toutes ses créatures comme saint François. Chacun de nous a en mémoire des lieux ou des instants dont le souvenir lui a fait du bien. La vie prenait une nouvelle saveur.

Est-ce que nous aimons la vie ?

Cette question rejoint une inquiétude de Jésus : « Ne vous tourmentez pas… regardez les oiseaux… et les lis des champs. » Il semble nous dire « vous passez votre temps à courir, à gagner de l’argent mais prenez donc de temps en temps, le temps de vivre. » Il nous invite alors à « aller à l’écart » et à retrouver un autre rythme de vie, à prendre le temps de nous arrêter face à la nature. C’est le moment pour contempler la beauté semée par le Père.

Prenons-nous vraiment le temps de vivre ? L’homme n’est pas fait seulement pour le travail. Souvenons-nous que le Créateur s’est reposé le septième jour de toute l’œuvre qu’Il avait faite (Gn 2, 3). Redécouvrons le sens du loisir et de la prière, de la contemplation et de l’émerveillement, de la création artistique et du bonheur d’être ensemble.

Ce repos de Dieu est tout le contraire de l’ennui et de l’inaction, c’est le bonheur conscient d’exister, celui promis par Jésus : « Venez à moi vous tous qui peinez… je vous donnerai le repos. » (Mt 11, 28). Nous pouvons donc apprendre de Dieu à vivre intensément en étant à son écoute avec tout notre être.

Extrait de Carême dans la ville (2020)

Frère Michel Lachenaud ✞