Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

J

Jean-Baptiste, le prophète des abords du désert, annonce celui qui vient derrière lui : Jésus. Il s’efface devant lui pour lui laisser toute la place et invite à faire de même.

Mais il est bon de nous étonner aussi aujourd’hui de l’instant de sa naissance. Pour nous guider, l’Écriture puise dans les plus belles pages d’Isaïe cette intuition fulgurante que le Seigneur l’a « façonné dès le sein maternel ». Jérémie et Paul auront la même intuition éblouissante, que l’apôtre élargira avec audace en parlant aux Éphésiens : « Il nous a choisi, dans le Christ avant la fondation du monde ! » Nous ne pouvons en ce jour contempler seulement des icônes hors d’atteinte. Nous sommes placés dans le même élan, invités à nous laisser saisir aussi par l’allégresse d’Élisabeth, qui dès le premier instant où se brise sa stérilité, comprend que c’est l’œuvre de Dieu, tandis que Zacharie, son mari, en demeure muet pour de longs mois. A la naissance de Jean, tous veulent l’appeler comme son père. Élisabeth, d’un cri du cœur mêlé de joie, affirme aussitôt : « Non, il s’appellera Jean », prénom qui signifie « Dieu a fait grâce ». Voilà tracé aussi pour nous le chemin d’allégresse : reconnaître la grâce de Dieu, c’est-à-dire tout ce qui en nos vies ne vient pas de nous, mais de lui. Reconnaître la source, c’est libérer son chant en nos vies.

 Père Jacques Nieuviarts