Cet évangile revient plusieurs fois au cours de l’année liturgique, notamment le jour où nous faisons mémoire de nos frères et sœurs défunts. Nous rendons grâce pour ce qu’ils ont été et ce qu’ils nous ont laissé. Nous regrettons les non-dits, les pardons non donnés. Nous les confions à la miséricorde de Dieu. Ce texte nous replace aussi face au mystère de notre propre mort : elle est inéluctable. Soit elle nous angoisse, soit nous préférons ne pas y penser ; soit nous nous y préparons sereinement, comme on attend une belle rencontre.
Or le meilleur moyen de bien mourir, c’est de bien vivre. Pour cela, il faut veiller, nous dit le Christ. Rester attentifs à ne pas laisser le temps nous filer entre les doigts. Prendre toujours davantage conscience du merveilleux cadeau qu’est chaque instant de notre vie. Qu’il soit rayonnant de joie ou lourd de souffrance, il est toujours porteur d’espérance et occasion d’aimer. Au soir de notre vie, nous serons tous, croyants ou non, jugés sur l’amour. Nous qui avons la foi, nous avons rendez-vous avec Quelqu’un. Lorsque le Fils de l’homme frappera à notre porte, nous trouvera-t-il prêts à l’accueillir ?
Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko
Communauté de Rome (Italie)