Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

 

Une pêche miraculeuse, un poisson-porte-monnaie. Ça vous a des airs merveilleux, ça sonne comme un conte. Mais savoir si on va payer l’impôt pour l’entretien du Temple n’est pas un jeu d’enfant. Jésus prend au sérieux la question qu’on a posée à Pierre. Lui qui est libre, qui nous rend libres, c’est librement qu’Il se soumet à la loi du Temple, même quand cette loi le condamnera à mort.

D'ailleurs, Jésus vient d’ailleurs d’annoncer qu’on allait le livrer, qu’on allait le tuer. Et les disciples en conçoivent une grande peine : la mort d’un ami, c’est rarement réjouissant. Alors quand il s’agit d’une trahison suivie d’un meurtre, il y a de quoi être attristé. Dans l’Évangile, il y a plusieurs « annonces de la Passion » que nous signalent les sous-titres de nos bibles. Jésus essaie de nous préparer à tout ce qui va arriver. Avons-nous bien écouté ? Ce n’est pas sûr : si on est trop triste, c’est qu’on s’arrête bien souvent à la Passion. Comme si on oubliait qu’une pièce avait deux faces. D’un côté, la mort, de l’autre : le troisième jour, Il va se relever. Notre foi, c’est pile et face : annonce de la Passion, annonce de la résurrection. C’est là-dessus que s’édifie et se maintient le Temple de l’Église.

Notre foi et puis notre espérance, c’est toute la Pâque de Jésus, n’oublions pas qu’Il ressuscite. On a parfois tendance à ne voir qu’un seul des deux côtés : la beauté du Temple ou nos vies qui tombent en ruines ; la santé de notre âme, mais les marchands du Temple. Tenons en même temps les deux côtés. Tenons fermement que, pour notre âme et pour notre Église, aussi douloureux que puissent être les temps présents, le troisième jour n’a pas de fin.

 

Extrait de Matthieu Pas à Pas (2019)