Selon le Credo, Dieu est le créateur du monde visible mais aussi de « l’univers invisible ». Le 29 septembre, en fêtant les archanges Michel, Gabriel et Raphaël, l’Église célèbre « tous les anges qui, du Paradis de la Genèse à celui de l’Apocalypse, remplissent de leur présence invisible le déroulement de l’histoire du salut. Messagers du Seigneur pour révéler ses desseins et porter ses ordres, ils constituent, avec les saints, la foule immense des adorateurs du Dieu Vivant » (notice du Missel romain).
Nous professons dans le Symbole de Nicée Constantinople que Dieu est le « créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible ». Or, selon la Tradition, les anges sont des créatures spirituelles et non corporelles. Chaque fête des anges est d’abord l’occasion de rappeler que « Dieu a tout ensemble, dès le commencement des temps, créé de rien l’une et l‘autre créature, la spirituelle et la corporelle, c’est-à-dire les anges et le monde terrestre ; puis la créature humaine qui tient des deux, composée qu’elle est d’esprit et de corps » (profession de foi du 4ème concile du Latran, rappelée par le n° 327 du CEC – Catéchisme de l’Église catholique).
Mais, plus qu’à leur nature, la Tradition s’est intéressée surtout à la fonction des anges. Ainsi, selon saint Augustin, ils sont de tout leur être des serviteurs du Seigneur et en particulier ses messagers, comme le rappelle l’étymologie du mot « ange » : parce qu’ils sont continuellement occupés à contempler la face de Dieu et, de ce fait, attentifs à sa parole, ils en sont aussi des messagers privilégiés (cf. CEC 329).
Les croyants peuvent donc s’appuyer sur leur aide pour se tourner vers leur Seigneur. D’ailleurs, dans chaque eucharistie, ils se joignent à eux – et aux saints – pour chanter d’une seule voix le Dieu trois fois saint proclamer sa gloire (cf. finales des préfaces de la prière eucharistique). Dans sa liturgie, l’Église fête aussi plus directement la mémoire de certains anges, notamment les archanges et les anges gardiens (cf. CEC 335).
Saint Grégoire le Grand écrit en effet que les archanges sont plus que des anges, parce que ce sont eux qui « annoncent les plus grands mystères ». Et l’Église s’est peu à peu attachée à honorer tout particulièrement trois d’entre eux, parce que l’Écriture les nomme et parle de leur mission :
L’archange Michel, mentionné dans le Livre de Daniel (Dn 10, 13.21) et dans l’Apocalypse de saint Jean (Ap 12,7), est le prince des anges, vainqueur de Satan dans le combat de la fin des temps ; son nom signifie « Qui est comme Dieu ? ».
L’archange Gabriel annonce la venue du Messie au prophète Daniel (Dn 8, 16 ; 9, 21), à Zacharie et à la Vierge Marie, lors de l’Annonciation (Lc 1,11-38). Son nom signifie « Dieu s’est montré fort ».
L’archange Raphaël apparaît à Tobie (Tb 3,17 ; 12,15), qu’il prend « sous son aile », le délivrant de son mal et chassant les démons chez sa belle-fille Sara ; connu sous le vocable « Dieu guérit », il est la figure bienveillante de la Providence de Dieu.
Le 29 septembre, l’Église fête donc spécialement les trois archanges Michel, Gabriel, mais, à travers eux, elle célèbre « tous les anges qui, du paradis de la Genèse à celui de l’Apocalypse, remplissent de leur présence invisible le déroulement de l’histoire du Salut ». Ils sont les messagers du Seigneur, pour révéler ses desseins et « ils constituent, avec les saints, la foule immense des adorateurs du Dieu vivant »
SNPLS