Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

des mains ouvertsQui donc étaient ces hommes qui ont porté le paralysé jusqu’à Jésus ? Pourquoi se donnent-ils tant de mal pour permettre la rencontre avec Jésus ? Leur foi a-t-elle une efficacité ? Jésus la constate et la lie à la guérison du paralytique. Il établit une corrélation entre la foi des porteurs et la guérison du malade. Comme si leur foi avait permis à Jésus d’agir dans la vie de celui qui est couché. Le paralytique ne dit rien, il n’agit pas, c’est comme s’il n’était plus qu’un corps à peine vivant. 

Cette relation qui permet à d’autres de présenter une personne devant Dieu s’appelle la communion des saints. Elle est ce lien mystérieux qui relie les hommes entre eux sous le regard de Dieu. Elle est comme une immense pièce de tissu dont la trame serait constituée verticalement des vies des hommes et des femmes, et horizontalement des relations que ces personnes nouent entre elles. Cette pièce de tissu est par endroits particulièrement épaisse, riche et chatoyante, quand les personnes vivent dans l’amour, la concorde et la paix, et ailleurs elle est grise, sèche et terne, là où la rivalité, la haine et l’égoïsme règnent dans les cœurs. Ce ne sont pas les conditions de vie des personnes qui créent la beauté et la solidité du tissu, mais leurs relations. Les porteurs du malade, leur amour pour lui, ont permis à Jésus de relever l’homme couché. Certaines personnes n’ont pas de mots pour dire leur confiance en Dieu, mais si elles sont portées par d’autres croyants, aimants, inventifs et persévérants, alors Dieu peut les relever, leur pardonner.

Seigneur, je te confie une personne qui est éprouvée et la confie à ton amour.

Extrait de Lumières dans la Bible (2020)
Frère Antoine de la Fayolle
Couvent Saint Anne à Rennes