Dimanche 14 novembre, nous célébrons la 5e édition de la Journée mondiale des pauvres. Voulue par le pape François, elle a été fixée à l’avant-dernier dimanche de l’année liturgique qui se termine avec la fête du Christ-Roi.
Ce rapprochement n’est pas fortuit. Il manifeste
la proximité du Christ avec tous les pauvres. En effet, Jésus n’a pas été seulement du côté des pauvres. Il a partagé leur sort, jusqu’au bout. Les Évangiles témoignent qu’il n’a cessé d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes ignorés, méprisés, tenus à l’écart : petits, sans-grades, enfants, étrangers, païens, mendiants, prostituées, lépreux, pécheurs publics, estropiés… Il leur donne la première place. Il met au centre ceux qui vivent dans les périphéries, ceux dont on ne veut pas entendre le cri de détresse, qui sont privés de parole à la synagogue, qui sont exclus de la communauté…
Jésus s’affranchit des convenances en fréquentant des pécheurs, des hommes à la réputation sulfureuse, des femmes de mauvaise vie. Il rend visibles les oubliés de l’histoire, leur redonne une dignité. Il en payera le prix en étant lui-même ramené au rang d’un malfaiteur. Il subira un châtiment réservé aux parias de la société. Mais le mot de la fin n’est pas à la Croix mais au Dieu de la vie qui authentifie le message de celui qui n’a cessé d’annoncer la délivrance aux pauvres. Par la résurrection du Fils, le Père rend justice à l’humilié et à travers lui, à tous les humiliés de la terre. La Journée des pauvres est une invitation à prendre conscience que le Christ est le roi des pauvres. Un roi qui prend soin d’eux et qui nous invite à faire de même.
Dominique Greiner,
Rédacteur en chef de Croire-La Croix