Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

 

Quel est le sens du sacrement des malades ?

 Longtemps appelé « extrême onction », et réservé aux mourants, le sacrement des malades a été redéfini par le concile Vatican II comme un sacrement de vie pour accompagner ceux qui souffrent.

 Considérée comme « l’extrême onction » administrée aux mourants pendant plusieurs siècles, voici que la réforme liturgique, depuis 1972, fait de l’onction un sacrement d’accompagnement des personnes malades et affaiblies. Tout comme le vivaient les premières communautés chrétiennes : « Si l’un de vous est malade, qu’il fasse appeler les anciens de la communauté qui prieront pour lui en pratiquant une onction d’huile au nom du Seigneur. Leurs prières, inspirées par la foi, sauveront le malade, le Seigneur le relèvera, et s’il a commis des péchés, ils lui seront pardonnés », écrit saint Jacques dans son épître (5, 14-15).

 « Le moment opportun pour recevoir le sacrement est arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse », précise le Concile.

Pas évident de savoir quand suggérer une telle démarche à une personne dont la santé s’est sérieusement dégradée… Face à la maladie grave, à une opération importante, ou quand l’âge affaiblit le corps, recevoir l’onction, c’est puiser en Dieu la force de traverser l’épreuve. C’est aussi s’entendre dire que rien, ni la maladie, ni la dépendance, ni la mort, ne peut séparer de l’amour de Dieu. « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit saint », proclame le célébrant qui enduit le front et les paumes de main du malade.

Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile apporte force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps. Avec l’imposition des mains, l’onction rappelle l’attention spéciale de Jésus envers les personnes malades : il touchait les oreilles du sourd, lavait les yeux de l’aveugle…

 Alors que la maladie apporte souffrance, inquiétude et peut même entamer le goût de vivre, le sacrement rappelle la dignité de chacun, raffermit la confiance. L’onction peut être administrée lors d’une célébration dans la paroisse ou avec l’aumônerie de l’hôpital, à domicile ou lors d’un pèlerinage, comme à Lourdes. Signe de la tendresse de Dieu pour les malades, le sacrement rejaillit sur les proches qui souffrent aussi de l’éloignement provoqué par les hospitalisations, les bouleversements familiaux dus à la maladie… Il pacifie et réconcilie le malade avec lui-même, avec les autres. Et avec Dieu.

 

Sources : Croire-La Croix