Fêter Noel, ce n’est pas seulement évoquer un souvenir bucolique avec son lot de santons. C’est accueillir un hôte de marque. Quand nous recevons un invité, nous avons le souci de proposer un repas de qualité. Lorsque nous installons la crèche, nous voici tout attendris, admiratifs devant le sourire radieux de l’Enfant. Nous nous imaginons agenouillés sur la paille, prêts à consoler le petit s’il venait à pleurer.
Couché dans une mangeoire, l’Enfant est menacé par des puissants de ce monde prêts à le tuer. Sur la crèche se profile l’ombre de la Croix. Malgré les forces du mal qui l’enserrent, l’enfant nous signifie, par son sourire, que l’histoire des hommes n’est pas vouée au néant. Sourions avec lui. Nous le croyons, l’amour aura le dernier mot.
Les premiers à entendre la joyeuse nouvelle sont des bergers, des moins que rien que l’on méprisait. Sur ces pauvres luit déjà l’aurore de Pâques. Imaginez leur stupéfaction ! N’y avait-il pas des gens plus importants à qui les anges musiciens pouvaient annoncer la joyeuse nouvelle ? Cet Enfant, fredonnent-ils, vient annoncer la joyeuse nouvelle ? Cet enfant, fredonnent-ils, vient sauver les hommes et c’est à nous qu’il se confie le premier.
Sans que nous ayons à lui présenter des quartiers de noblesse, nous voici les hôtes du Prince de la paix. Mêlons-nous au train des anges, exultons, sonnons de la trompette, frappons le tambourin. Un Sauveur naît. Joignons-nous aux anges en liesse et proclamons : « splendeur pour Dieu dans les hauteurs ! Sur la terre, paix pour les hommes qui lui plaisent. »
(Un religieux assomptionniste)