La venue du Messie parmi nous bouleversa le cosmos tout entier. Des mages d’Orient constatèrent la levée dans le ciel d’un nouvel astre qu’aucune carte n’avait signalé. Ils se mirent à le suivre jusqu’en Judée, vers la crèche de Bethléem.
Le Messie, le roi idéal qu’Israel attendait, descendant de David, avait été annoncé par les prophètes. À Jérusalem, les grands-prêtres et les scribes purent indiquer aux ages où il devait naître. Pourtant, ce ne sont pas les savants du peuple d’Israel qui se sont déplacés pour adorer le Messie mais bien ces sages savants venus du lointain Orient. Qu’a-t-il manqué aux savants et aux habitants de Jérusalem pour se déplacer ? L’étoile était vue par tous mai tous n’en comprirent pas le sens. Le Sauveur est né pour tous, mais tous ne l’ont pas accueilli.
Dieu s’engage pour son peuple : sa manifestation, célébrée en ce jour, s’étend désormais à tous les peuples de la terre. Ciel et terre, cosmos et histoire s’appellent et se répondent.
Les mages sont émerveillés. Leur attitude est essentielle pour notre foi : elle naît de l’humilité face à la vérité. Nous ne savons pas mais nous désirons ardemment être éclairés par la vérité. Les savants, trop sûrs d’eux-mêmes, aveuglés sans doute par leur savoir, n’ont pas compris que se réalisait, là, sous leurs yeux, la prophétie d’Isaie: « les nations marcheront à ta lumière et les rois à ta clarté naissante. »
(Un séminariste de la communauté Saint-Martin)