Un chapelet de roses
Au sens strict, le chapelet est un "petit chapeau" ou comme une couronne. On avait en effet coutume, au Moyen Age, de couronner de roses les statues de la Vierge, chaque rose symbolisant une prière, d'où le mot de rosaire.
Un rosaire comprend 150 "Je vous salue Marie", qui rappellent les 150 Psaumes, et on a longtemps appelé le Rosaire Psautier de Marie. Les 150 "Je vous salue Marie" furent partagés en trois parties, en l'honneur de la Trinité. Puis chaque partie en cinq dizaines, chacune étant précédée d'un Notre Père et suivie du Gloire au Père ou Gloria, en l'honneur de la Sainte Trinité.
Méditer l'histoire du Salut
Le Rosaire est ainsi une forme de prière répétitive et très simple
, durant laquelle on médite sur la place de Marie dans le mystère du salut, pour s'y associer. Cette prière en effet n'est pas pure répétition : elle est méditation, accueil du mystère de Dieu qui touche et rejoint nos vies. Le chapelet ou le rosaire sont ainsi une méditation de l'Evangile, l'accueil pour le croyant, de la vie du Seigneur.
Dans la récitation du chapelet, chaque mystère est annoncé ou médité et suivi d'une dizaine de chapelet. Pour ne pas perdre le compte, les fidèles utilisaient un collier de cent cinquante grains, nommé "patenôtre", qui est à l'origine des chapelets actuels. Le rosaire a longtemps compté quinze mystères, répartis en 3 séries : les mystères joyeux, douloureux et glorieux, ce qui amenait aux 150 Je vous salue Marie, qui en faisaient le Psautier de Marie. Mais Jean-Paul II a rajouté en 2002 cinq nouveaux mystères : les mystères lumineux.
L’Église a coutume de répartir la prière et la méditation de l'ensemble de ces mystères du Rosaire sur les jours de la semaine, pour qu'ils irriguent ainsi l'ensemble de la vie : le lundi et le samedi, les mystères joyeux, le mardi et le vendredi, les mystères douloureux, le mercredi et le dimanche, les mystères glorieux, et le jeudi, les mystères lumineux.
Jacques Nieuviarts, assomptionniste, bibliste.