En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste… Elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune…
Un édit de l’empereur Auguste…
Saint Luc cite les Grands de la terre au moment de ta naissance, Jésus. Veut-il mieux en noter la date?
Il veut surtout nous dire que tu es venu pour tous, Juifs et païens… riches et pauvres. Mais ce n’est pas à la porte des Grands du monde que tu frappes pour venir parmi nous… Ils ont d’autres préoccupations ! D’ailleurs, ce n’est pas dans le bruit, dans l’agitation, que tu te révèles.
Autrefois, c’est dans la voix d’un silence (I R 19, 12) que le prophète Élie avait entendu Dieu.
C’est dans le silence de la nuit, loin de tout, que le Fils de Dieu devient l’un de nous, un bébé comme chacun de nous à notre naissance.
Ce silence continuera à Nazareth : enfant comme les autres, puis fils de charpentier… Où est ta condition divine, Seigneur ?
Vraiment il s’est dépouillé… il s’est abaissé ! (Ph 2, 6-8).
Quel appel pour nous, si assoiffés de grandeurs humaines !
Marie le coucha dans une mangeoire.
Ta naissance est l’annonce de ce que sera ta vie, Seigneur.
Né comme un sans-abri, tu n’as pas eu parfois où reposer ta tête (Mt 8,20).
Né sur des planches d’une mangeoire, tu mourras sur le bois d’une croix !
«C’est exagéré ! c’est de la folie !», est-on tenté de dire…
Saint Paul reprend ce mot pour dire jusqu’où va ton amour (I Co 1, 18.23).
Par ailleurs, une mangeoire sert pour nourrir le bétail… Tu es le bon pasteur, Seigneur ; tu prends soin de tes brebis.
Ta naissance à Bethléem (maison du pain), et dans une mangeoire, annonce la nourriture que tu nous donneras : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura pas faim (Jn 6, 35).
Prenez, mangez ! C’est mon corps livré pour vous !
Pour ton Eucharistie, Pain de vie éternelle, béni sois-tu, Seigneur !
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