Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

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La Vie aime : beaucoup

Ce n'est ni une biographie ni une enquête. Wim Wenders préfère d'ailleurs au terme de documentaire celui de « voyage initiatique dans l'univers du pape François ». Un voyage destiné certes aux chrétiens, mais plus encore aux agnostiques, aux non-croyants. Un voyage dont le guide se nomme saint François.

À nos angoisses, à nos questions sur les multiples défis qu'affronte notre planète, tels le partage des richesses, les crises migratoires ou les catastrophes écologiques, ce fils d'un riche marchand, qui s'est fait religieux dans le plus strict dénuement, apportait déjà les réponses, nous rappelle en introduction Wenders. Et voilà qu'un pape reprend cette parole. Reste à la faire entendre au plus grand nombre. Et c'est là le coeur du film. Une parole que le pape porte à travers ses voyages. Une parole qui naît aussi de l'écoute, de « l'apostolat de l'oreille ». Le cinéaste a suivi François (ou a repris des images d'archives du Vatican) en Bolivie face aux paysans, dans les favelas de Rio, à Lampedusa au côté des migrants, parmi les détenus d'un centre pénitentiaire de Naples, mais aussi dans l'enceinte de l'Onu, dénonçant « la culture du déchet », ou devant le Congrès des États-Unis pour appeler à l'arrêt du commerce des armes... Plus encore, cette parole résonne, directe, chaleureuse, simple, accommodée d'humour et de son sourire, lors des longs entretiens filmés au Vatican.

C'est le pape qui parle et c'est l'héritage de saint François que l'on entend : la fraternité, le combat en faveur des plus pauvres - « la pauvreté est au centre de l'Évangile » -, mais aussi la défense de la « Madre Tierra, la plus pauvre des plus pauvres ». La vie de saint François, notamment son voyage en Terre sainte pour dialoguer avec l'islam, à rebours des croisades, est d'ailleurs rappelée par des scènes tournées par Wenders en noir et blanc avec une caméra des années 1920, ce qui leur confère le cachet de bobines miraculeusement exhumées d'une cave ou d'un grenier. Mais loin d'être un film passéiste, le Pape François. Un homme de parole est une oeuvre du présent qui aide à regarder l'avenir.

Synoptique:

Le 13 mars 2013, le Cardinal de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio, devient le deux cent soixante sixième Souverain Pontife de l’Église Catholique. C’est le premier Pape originaire d’Amérique du Sud, le premier jésuite nommé Évêque à Rome, mais avant tout le premier chef de l’Église à avoir choisi le prénom de François d’Assise (1181-1226), un des saints catholiques les plus révérés, qui avait dédié sa vie à soulager les pauvres et éprouvait un profond amour pour la nature et toutes les créatures de la Terre qu’il considérait comme la mère suprême.


Le film, plus qu’une biographie ou un documentaire, est un voyage initiatique dans l’univers du Pape François qui s’articule autour de ses idées et de son message, afin de présenter son travail, aussi bien que les réformes et les réponses qu’il propose face à des questions aussi universelles que la mort, la justice sociale, l’immigration, l’écologie, l’inégalité de revenus, le matérialisme ou le rôle de la famille.