[…] Pour nous faire entrer dans la foi, pour nous permettre de croire « sans avoir vu », le Christ ressuscité vient guérir les regards. Il nous apprend à voir, mais avec les yeux de la foi. Pour cela, il porte une lumière nouvelle sur le monde à laquelle nos yeux doivent s’habituer. Il nous invite à voir au-delà des apparences pour découvrir l’énergie de la résurrection à l’œuvre dans ce temps, en actes comme en paroles. Dans un monde qui en reste souvent aux apparences et à la surface des choses, il nous révèle le sens profond des êtres et leur destinée.
« Même les fleurs des champs et les oiseaux qu’émerveillé il a contemplés de ses yeux humains, sont maintenant remplis de sa présence lumineuse », écrit François dans Laudato si’.
Le croyant est celui qui, « sans avoir vu » le Seigneur Ressuscité, sait voir « sa présence lumineuse » et désire plus que tout habiter le monde de la résurrection inauguré au jour de Pâques.