Une autre manière d’envisager la simplicité dans les évangiles peut être d’écouter ce que dit et fait Jésus. Quand il a faim, il dit : « J’ai faim. » Quand il est fatigué, il s’assoit. Quand il rencontre quelqu’un de malade, il lui demande : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Lorsqu’il enseigne, ses images sont simples, elles parlent à tout le monde. Quand il a peur, il supplie son Père et lui dit clairement : « Mon âme est triste à en mourir. » […]. Je crois de plus en plus que cette simplicité du Christ trouve sa source dans la simplicité du Père, et dans la relation qui unit l’un et l’autre, dans la « prière de Dieu ». Il se pourrait que notre époque […] manque de sagesse. En ces temps parfois troublés, où nous avons du mal, dans l’Église comme hors de l’Église, à nous rassembler sur des projets communs au nom du bien commun, la première des simplicités est peut-être de demander la sagesse et la simplicité du cœur à Celui « qui donne à tous simplement ».