Communauté de Paroisses St. Gabriel Val de Sarre Nord

 

 

Explication « Liberté intérieure », « humanité équilibrée », « orientation vers la mission »… Le samedi 25 janvier, devant les recteurs des séminaires majeurs de France, le pape a rappelé les axes auxquels les formateurs des séminaires pour les futurs prêtres doivent prêter attention. Pour lui, le respect de la « personnalité unique de chacun » doit permettre de « produire des fruits aux saveurs variées dont la diversité même du Peuple de Dieu a besoin ».

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« Le séminariste pourra alors être lui-même sans craindre d’être jugé de manière arbitraire, être authentique dans ses rapports avec les autres, coopérer pleinement à sa propre formation afin de découvrir, accompagné par ses formateurs, la volonté du Seigneur pour sa vie et y répondre librement », a-t-il souligné.

« N’ayez pas peur de la diversité »

Le pape a reconnu que les candidats qui se présentent au séminaire sont, aujourd’hui « plus que jamais, très différents les uns des autres » en âge, maturité spirituelle, milieu social, culture et sensibilité ecclésiale. Proposer une formation humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale à une communauté si diversifiée est « un grand défi », a-t-il reconnu. « N’ayez pas peur de la diversité ! », a-t-il scandé.

Rappelant que le but du séminaire, défini dans la version de 2016 des Principes fondamentaux pour la formation des prêtres, est de « former des disciples missionnaires “amoureux” du Maître, des pasteurs ayant “l’odeur des brebis”, qui vivent au milieu d’elles pour les servir et leur porter la miséricorde de Dieu ». François a souligné que « cela suppose un certain nombre de critères sur lesquels il est impossible de transiger pour conférer l’ordination ».

Mais le séminaire « ne doit pas pour autant chercher à former des clones qui pensent tous de la même manière, partagent les mêmes goûts et les mêmes options ». Pour François, « la grâce du sacrement s’enracine dans tout ce qui enrichit la personnalité unique de chacun, une personnalité qui doit être respectée, pour produire des fruits aux saveurs variées dont la diversité même du Peuple de Dieu a besoin ».

Porter attention à trois axes

Il a pour cela relevé trois points auxquels il faut « être attentif ». Le premier est de veiller à « former une véritable liberté intérieure chez le candidat ». À ses yeux, les défis qui se présenteront à ce dernier au cours de sa vie sacerdotale « exigent qu’il sache, éclairé par la foi et mû par la charité, juger et décider par lui-même, parfois à contre-courant ou en prenant des risques, sans s’aligner sur des réponses toutes faites, des a priori idéologiques, ou la pensée unique du moment ». « N’ayez pas peur de cette liberté ! », a-t-il lancé.

Le deuxième point touche à la « construction chez le candidat d’une humanité équilibrée ». Cela nécessite qu’il soit « porté à la tendresse, à la proximité et à la compassion qui sont les attitudes mêmes de Dieu », a relevé François, pointant le « danger que représentent des personnalités trop cassantes et rigides, comme aussi celui de déséquilibres d’ordre affectif ».

Le pape a toutefois reconnu que « l’homme parfait n’existe pas et l’Église est composée de membres fragiles et pécheurs qu’il faut toujours espérer faire progresser ». « N’ayez pas peur des faiblesses et des limites de vos séminaristes ! Ne les condamnez pas trop vite et sachez les accompagner » a-t-il souligné.

Le troisième point d’attention de François est « l’orientation résolue de la vocation sacerdotale à la mission ». « Un prêtre qui fait “Monsieur l’abbé”, n’est pas fait pour la mission, et cela ne va pas. Le prêtre est toujours fait pour la mission », s’est-il exclamé en utilisant le français pour cette expression. « Il est difficile d’envisager une vocation sacerdotale qui n’aurait pas une forte dimension de don, de gratuité et d’oubli de soi, de sincère humilité ; et cela est à vérifier » a-t-il fait valoir.

Et de mettre en garde une nouvelle fois : « Il n’est pas rare que, chemin faisant, certains en arrivent peu à peu à se “servir au passage”, recherchant pouvoir, honneurs et notoriété, tombant dans les travers du carriérisme, de la mondanité, de la jalousie, de la vanité… » « N’ayez pas peur de la radicalité dans le don ! », a-t-il conclu, exhortant les formateurs à être « de véritables exemples », des « boussoles ».

Vincent de Féligonde, le 25/01/2025

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