La fête de la Croix Glorieuse résonne étonnamment dans ce monde où des hommes et des femmes meurent au nom de leur combat pour la justice, au nom de leur foi. En célébrant l’amour infini de Dieu, qui va jusqu’à la mort de Jésus, nous partageons l’espérance des martyrs de notre temps.
Pour les chrétiens, la croix est le signe de l’espérance du Royaume. C’est dire de quelle lumière brille la Croix glorieuse de Jésus : objet de mépris, la croix est devenue notre fierté. L’arbre de la croix a porté pour nous un fruit de vie, le Christ, en qui nous avons le salut, la vie et la résurrection.

 Prends ta croix (Madeleine Delbrêl) (Magnificat N° 334)

Dès la première prédication de l’Évangile, bien des gens furent des disciples de Jésus Christ qui restaient dans leur maison, et pourtant d’autres durent quitter leur maison ; bien des gens possédaient paisiblement leurs biens, recevaient le Seigneur à leur table et lui rendaient même grand service ; et pourtant d’autres devaient donner tout ce qu’ils avaient aux pauvres et poursuivre des courses sans assurance. Les deux routes ont toujours existé. Toujours le Seigneur dira aux uns : à cause de moi et pour mon amour tu auras une femme, des enfants, une maison, des biens à gérer de ma part dans le monde. » Toujours le Seigneur dira aux autres : « Tu n’auras que moi et je serai ton tout. »

Toujours le Seigneur dira aux uns : « Je sais ce qui te convient, je te donnerai chaque jour ta peine et ton pain quotidiens, afin que partout où tu seras posé, il y ait aussi ma croix. » Toujours le Seigneur dira aux autres : « Prends ta croix et suis-moi. » Prends-la par les trois bras de la pauvreté, de l’obéissance, de la pureté. Pourquoi ? Parce que c’est ainsi que je veux que tu m’aimes et que nous aimions le monde ensemble.