La Résurrection, chef-d’œuvre de l’esprit Saint

 

LE CHRIST NOTRE PÂQUE EST VRAIMENT RESSUSCITÉ !

Je sais, moi, dit Job, que mon Rédempteur est vivant, que lui, le dernier, se lèvera sur la poussière. Après mon réveil, il me dressera près de lui, et, de ma chair je verrai Dieu (19, 25-26). Le disparu nous apparaît, la présence nous demeure, laissant pour nous devant elle, et non pas seulement derrière elle, un sillage de lumière à la mesure sans mesure de son intensité…

La mémoire de ta Pâque est notre avenir et notre soleil levant. Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il avait disparu à leurs regards. Alors ils se dirent l’un à l’autre : notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Écritures ? (Lc 24, 31-32). La Résurrection, c’est la phosphorescence de l’ami. Le Ressuscité, c’est le chef d’œuvre de l’Esprit qui, tel un souffleur de verre, « souffle » l’obscure humanité de l’homme Jésus pour en faire un corps vivant, un corps total d’humanité où chacun de nous, dès maintenant, a lieu d’être. Je vais vous préparer une place. Je veux que là où je suis ils soient eux aussi avec moi (Jn 14, 2 ; 17, 24).

Loin de tous les dénouements faciles, de toutes les prestidigitations religieuses et de tous les triomphes de pacotille… Le Ressuscité transparaît dans les plus humbles choses de la vie dont l’épreuve commence de nous révéler l’inestimable prix. Dans le petit tas de choses…

 

François Cassingena-Trévedy, moine bénédictin de l’abbaye Saint-Martin de Ligugé.