Commençons par dissiper un malentendu assez fréquent. L’Immaculée Conception de Marie n’est pas à confondre avec la conception virginale de Jésus. Celle-ci est une affirmation de foi qui repose sur l’Evangile : avant que Marie et Joseph aient habité ensemble,

Marie „fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint“ (Matthieu 1, 18). Autrement dit, Jésus a été conçu alors que Marie ne connaissait pas d’homme. L’Immaculée Conception de Marie signifie quant à elle, que Marie est née- de Joachim et d’Anne, donc d’un homme et d’une femme comme nous tous- sans être marquée par le péché. Comment, en effet, une fille d’Ève pouvait-elle mettre au monde le „Fils du Très-Haut“ (Luc 1,32) sans qu’elle fût préservée, dès sa conception par ses parents, du déchirement que le péché introduit dans le monde et dans le coeur de l’homme ? „Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi“, dit Gabriel à Marie (Luc1, 28). Comblée de grâce, Marie l’a été, dit l’Église, dès les premiers instants de sa vie. „Rien d‘étonnant, par conséquent, déclare la constitution conciliaire Lumen Gentium, à ce que l’usage se soit établi, chez les saints Pères [de l‘Église], d’appeler la Mère de Dieu la Toute Sainte, indemne de toute tache de péché, ayant été comme pétrie par l’Esprit Saint et formée comme une nouvelle créature (LG n° 56).

(Père Michel Wackenheim, archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg)

Immaculee conception